En France, l'habitude est de former les enseignants et uniquement eux sur les processus et astuces d'apprentissage. La croyance (erronée) qu'une séquence de très bonne qualité créée par un enseignant, suffira à éveiller l'intérêt et l'investissement des élèves reste très forte en France.

Les formateurs en neurosciences cognitives se sont multipliés depuis 10 ans mais s'adressent toujours aux enseignants. Bien entendu, il en existe également d'autres qui proposent aux élèves de savoir comment leur cerveau fonctionne mais en restent à une version "théorique" qui ne débouche sur rien, faute de mettre les élèves en situation de créativité "consciente". Quant aux professeurs, la piètre qualité de ce qui leur est proposé dans ce domaine, lors des formations auxquelles ils ont assisté, leur a donné en moins de 5 ans une vision d'inutilité de ces connaissances enseignants-élèves.

 

Combien de formations portent le nom de "neuro-quelquechose" pour être à la mode et se vendre plus facilement, alors qu'en regardant leur contenu, on ne trouve rien de plus que ce qui peut déjà être lu sur internet y compris sur wikipedia ... Quand on pense à ce nous avions entre les mains lors du rapport de l'OCDE en 2007-2008 ... Quel gâchis ... 

Il est bien dommage (c'est un euphémisme ...) d'oublier qu'en face de l'enseignant il y a des élèves, qui eux aussi sont avides de connaissances sur leur cerveau et surtout de stratégies pour rendre leur scolarité plus aisée ou plus efficace. Sans compter les conséquences positives sur la connaissance de soi, de ses capacités à démarrer un projet scolaire ou personnel à n'importe quel moment. Bref, pourquoi penser que les élèves ne seraient pas en mesure de recevoir ce type d'informations et les laisser à l'état de spectateurs ?

Même le concept très académique "d'activité", supposé faire progresser les élèves sans qu'ils ne se rendent compte de ce qu'il se passe alors dans leur cerveau et le potentiel qu'ils ont tous de s'en servir est encore une marque que seul "le résultat compte". Qu'importe qu'ils soient conscients ou non de ce qu'il s'est passé en eux durant l'activité. Cette vision en fort décalage avec l'impact des connaissances sur soi qu'offrent les avancées en neurosciences, ne permet pas au système scolaire de progresser (c'est le moins que l'on puisse dire ... !).

On mise tous sur les professeurs. Qui d'ailleurs le regrettent explicitement, mais sans jamais eux-mêmes faire la proposition de former les élèves à leur "job d'élèves" (sans compter la plus-value que les élèves en tireraient en termes de bien être, personnel et à l'école).

 

Pourtant ... il suffit de lire les commentaires des élèves formés par Neurosup dès 2010 pour en être convaincu ... (cliquer ici). Alors qu'attend le corps enseignant pour s'en saisir réellement et ne pas penser qu'à leur formation mais à celle des élèves ?

 

Etudes Pisa peu glorieuses (même s'il faut les analyser en fonction de nombreux critères socio-culturels), désaffection pour les maths depuis la réforme du bac (seuls 38 % des élèves en bénéficient désormais jusqu'en terminale, puisqu'ils ont le choix d'abandonner cette matière dès la fin de seconde). Ne rions pas trop fort de l 'annonce officielle du "retour des mathématiques", sous la forme de 1H30 par semaine pour tout le monde ... Surtout quand on en connaît le contenu que l'on peut largement qualifier de ridicule.

 

Etudes Pisa 2019 pour les mathématiques de niveau classe de 4eme

Dès 2009, l'idée initiale de NEUROSUP EDUCATION était d'associer étroitement, à "égalité", élèves et enseignants dans un projet fédérateur, dont l'impact de progrès fut tout de suite constaté, à commencer par la capacité des élèves formés à participer à l'organisation du Salon des NeuroSciences de Lunéville, à intervenir au Forum de la Fnac de Nancy, à la faculté de Lettres de Nancy devant les chercheurs et étudiants.

 

N.B. sur ce point final de la formation élèves, vous pouvez visionner les clips souvenirs de ces 3 événements en allant sur la page "Valorisation des élèves" ; vous y trouverez également un petit clip montrant des élèves de 6ème formés par NEUROSUP, en situation d'expliquer à des élèves de 6ème ULIS du même établissement, la connaissance la plus basique du sujet).

Si les professeurs ne sont pas à l'origine de cette petite révolution d'état d'esprit, rien ne changera ... Car il ne faut pas compter sur l'adhésion massive de leur hiérarchie (inspecteurs, rectorats, espe, etc.) qui est, dans sa grande majorité, encore plus normative qu'on ne le pense et n'a jamais pensé à la formation des élèves.

Je profite de cette allusion pour remercier les quelques inspecteurs qui n'en ont pas fait partie et ont soutenu l'idée dès le départ : Madame Maccarini, IPR d'allemand, en Lorraine en 2011, Monsieur Brandebourg inspecteur de maths et doyen des inspecteurs de Montpellier en 2014-2016, Monsieur Legras, inspecteur de maths filière pro de l'académie de Nice.