La stimulation cognitive

Vous avez certainement déjà lu ou entendu ce mot, grâce à un média quelconque qui en parlait, soit pour améliorer nos fonctions, soit pour activer notre cerveau, soit pour prévenir le déclin cognitif.

Faisons un petit focus sur cette expression, avec le moins de vocabulaire technique possible :

Les fonctions cognitives

ce sont toutes les tâches que notre cerveau est capable d’effectuer avec les connaissances. Celles que nous avons ou celles que nous rencontrons pour la première fois. Pour ne citer que les trois plus connues :

  • La mémoire. Celle des souvenirs anciens, celle des souvenirs d’il y a quelques jours, celle qui nous permet de parler avec quelqu’un en se rappelant de ce qu’il vient de dire. Il existe même une mémoire pour le futur : « il faut que je me rappelle d’aller acheter du lait ». Enregistrer les connaissances mais aussi pouvoir les restituer.
  • L’attention. Celle qui est dirigée vers une seule cible ou plusieurs, celle qui ne s’occupe que des grandes lignes d’une situation, ou au contraire à ses détails, etc.
  • Le langage. Comprendre, s’exprimer, être à l’aise avec le langage explicite ou implicite, les nuances, à l’écrit, à l’oral, parvenir à nommer les choses, etc.

Les fonctions exécutives

Ce sont les combinaisons de plusieurs fonctions cognitives. Là aussi pour ne citer que les plus connues :

  • Nos capacités à raisonner (qui combine : mémoire + attention + langage +…).
  • Nos capacités à prendre une décision.
  • Nos capacités à planifier les différentes tâches à effectuer.
  • Nos capacités à être flexible, c-a-d à passer d’une tâche à une autre, qui ne nécessite pas les mêmes outils.

Les exercices de stimulation cognitive

La plupart du temps, ils sont courts, ludiques, à la portée de tous, et ne nécessite pas de culture générale. Mais l’air, de rien, ils mettent notre cerveau en situation où il doit (par exemple) trier des objets, créer des catégories de mots ou de dessins, trouver des raccourcis, combiner des syllabes pour en faire des mots, stimuler la créativité en donnant un début de quelque chose et en nous demandant d’imaginer la fin ou les étapes, etc.

Ces exercices sont toujours adaptés à la demande ou aux besoins de la personne qui vient les faire. Parfois ils sont à faire seuls. Parfois (le plus souvent) avec quelqu’un qui connaît les réponses, les astuces, etc. Certains peuvent aussi être faits à plusieurs personnes dans une même salle.

Les deux points communs de ces exercices sont toujours : la bonne ambiance et l’utilité pour notre cerveau (et donc nous). Pour assurer ces deux points, la personne les proposant doit bien les choisir et pour cela, il faut qu’elle sache si l’objectif est (comme mentionné dans le tout premier paragraphe) :

 

  • d’améliorer ce que la personne sait déjà faire.

 

  • de mettre son cerveau face à une situation nouvelle (pour qu’il crée de nouvelles connexions entre ses neurones, ce qui lui permettra de trouver cette situation plus facile, la seconde fois qu’il la rencontrera).

 

de prévenir ou ralentir un déclin cognitif, quelle que soit notre situation personnelle, familiale, professionnelle. Car il est désormais prouvé que plus l’on est curieux, exposé sans stress à de nouvelles situations, etc., plus notre cerveau nous remercie en créant de nouvelles routes entre des réseaux de neurones qui existaient déjà, ou d’en construire de nouvelles. A l’inverse, il est également avéré que moins on réfléchit, en faisant des liens entre les choses, en se posant des questions, en continuant à s’adonner à une passion, plus on observe des neurones qui se déconnectent peu à peu, ce qui diminue le nombre de “routes” à notre disposition pour parvenir chaque jour à faire une chose précise, ou à s’en souvenir, ou à s’adapter à une nouvelle.