15 juillet 2024

Selon la dernière étude, le taux d'échec d'un nouvel arrivant en première année universitaire (toutes filières confondues) est une nouvelle fois proche des 50% ...!)

Une étude de la Sorbonne rappelle, dans ce petit livret, les bases qu'il faut déjà posséder dans sa relation à l'apprentissage, lorsqu'on entre à l'université.  Pour télécharger l'étude, cliquez sur l'image.


16 juillet 2024

Lors des études portant sur les raisons de l'échec des étudiants, on trouve actuellement souvent des causes qui sont parfois les causes, parfois les conséquences de cet échec.

Soulignons que la trame commune de ces points (résumés) ci-dessous sont rarement ce qu'ont détecté (ou pu détecter) les enseignants.


17 juillet 2024

Il faut "fouiner" un  peu plus parmi les ouvrages et enquêtes, pour avoir accès à ce que les enseignants perçoivent comme difficultés directement liées à l'apprentissage universitaire :

Ce que l'on appelle de manière générique : la rigueur du raisonnement et sa logique.

N.B. lors des séances je propose un travail sur ces points et tout ce qui touche directement l'apprentissage (pas sur ce qui figure sur le schéma du 16 juillet).

Certaines dépendent de la filière universitaire qui a été choisie ...

Sciences exactes (mathématiques, physique, chimie)

  • Abstraction: Les concepts sont souvent très abstraits et éloignés de la réalité concrète.
  • Formalisme: Le raisonnement est rigoureux et exige une maîtrise des formalismes mathématiques.
  • Résolution de problèmes: Les exercices nécessitent souvent une démarche méthodique et une bonne compréhension des concepts.
  • Transition lycée-université: Le niveau d'exigence augmente considérablement, passant d'une approche plus intuitive à une approche plus démonstrative.

Sciences humaines et sociales (histoire, géographie, philosophie, psychologie)

  • Complexité des objets d'étude: Les phénomènes étudiés sont souvent multifactoriels et difficiles à cerner.
  • Pluralité des interprétations: Il n'existe pas toujours de réponse unique et définitive, ce qui peut déstabiliser les étudiants habitués à des vérités absolues.
  • Méthodologie: Les méthodes de recherche sont variées et demandent une bonne compréhension des différents outils d'analyse.
  • Expression écrite: La rédaction d'essais et de dissertations exige une grande rigueur méthodologique et une capacité à construire un argumentaire solide.

Langues

  • Barrière linguistique: La maîtrise de la langue étrangère est indispensable pour accéder aux contenus et participer aux échanges.
  • Méthodologie: Les méthodes d'apprentissage des langues ont évolué, et les étudiants doivent s'adapter à de nouvelles approches.
  • Expression orale: La prise de parole en public peut être source d'anxiété pour certains étudiants.

Sciences de la vie

  • Volume de connaissances: Les programmes sont souvent très denses, et les étudiants doivent assimiler un grand nombre de concepts en peu de temps.
  • Méthodologie expérimentale: La réalisation d'expériences nécessite une grande rigueur et une bonne compréhension des protocoles.
  • Bioéthique: Les questions éthiques liées aux avancées scientifiques soulèvent des débats complexes.

Les causes de ces difficultés

  • Transition lycée-université: Le passage du lycée à l'université est marqué par une plus grande autonomie, une charge de travail plus importante et des méthodes d'enseignement différentes.
  • Manque de préparation: Certains étudiants peuvent ne pas avoir les prérequis nécessaires pour aborder certaines matières.
  • Difficultés méthodologiques: Les étudiants peuvent avoir du mal à s'adapter aux nouvelles méthodes de travail exigées à l'université.
  • Facteurs personnels: Le stress, l'anxiété ou des problèmes personnels peuvent également impacter la réussite des étudiants.

Mais il y a un point commun : les erreurs de raisonnement !

Voici les problèmes de raisonnement qui ont été le plus observés chez les étudiants de première année universitaire (toutes filières confondues) :

  1. Difficulté à analyser et interpréter correctement les informations présentées dans un texte ou un problème donné.
  2. Tendance à faire des généralisations hâtives ou à tirer des conclusions trop rapidement sans avoir examiné toutes les données pertinentes.
  3. Manque de compétences en lecture critique, ce qui peut entraîner une compréhension inexacte des concepts et des théories enseignés.
  4. Propension à utiliser des raccourcis cognitifs ou à suivre des schémas de pensée rigides sans explorer toutes les options disponibles.
  5. Incapacité à identifier et à corriger les erreurs logiques ou les failles dans leur raisonnement.
  6. Absence de réflexion métacognitive pour évaluer et améliorer leur propre processus de pensée.
  7. Difficulté à formuler des arguments logiques et cohérents pour appuyer leurs opinions ou leurs idées.

Ces problèmes de raisonnement peuvent avoir un impact sur la réussite académique des étudiants en première année universitaire, car ils peuvent les empêcher de bien comprendre et d'assimiler les concepts clés de leurs cours. Il est donc important de développer des compétences en pensée critique et en raisonnement logique dès le début du parcours universitaire afin de favoriser la réussite académique et professionnelle.

Heureusement, il y a des stratégies pour progresser sur ce sujet.

Stratégies cognitives :

  • La méthode Socratique : Cette méthode consiste à se poser des questions de manière systématique pour approfondir sa compréhension d'un sujet. En se posant des questions comme "Pourquoi est-ce le cas ?", "Quelles sont les conséquences ?", "Existe-t-il des exceptions ?", on stimule sa pensée critique et on développe sa capacité à analyser les informations de manière plus approfondie.
  • La cartographie mentale: Cette technique visuelle permet de représenter les idées et les concepts de manière graphique. En reliant les différentes informations entre elles, on favorise une meilleure compréhension des liens logiques et des relations de cause à effet.
  • La résolution de problèmes: La résolution d'énigmes, de puzzles ou de problèmes mathématiques permet de développer sa capacité à analyser des situations complexes, à identifier les informations pertinentes et à élaborer des stratégies de résolution efficaces.
  • La prise de notes efficace: Des méthodes comme la méthode Cornell ou la méthode Mind Mapping permettent d'organiser l'information de manière structurée et de faciliter la mémorisation.
  • La lecture critique: En analysant les textes de manière approfondie, en identifiant les arguments, les preuves et les biais, on développe son esprit critique et sa capacité à évaluer la qualité de l'information.

Stratégies métacognitives :

  • La conscience de soi: Il est important d'être attentif à son propre processus de pensée. En identifiant les moments où l'on bloque ou où l'on fait des erreurs, on peut mettre en place des stratégies pour améliorer ses performances.
  • La planification: Avant d'aborder une tâche, il est utile de planifier sa démarche. Cela permet d'être plus organisé et d'éviter de perdre du temps.
  • L'évaluation: Il est important d'évaluer régulièrement ses progrès et d'ajuster ses stratégies si nécessaire.

Stratégies liées à l'environnement d'apprentissage :

  • Les groupes d'étude: Discuter de ses idées avec d'autres personnes permet d'enrichir sa compréhension et d'identifier de nouveaux points de vue.
  • Les tutorats: Un tuteur peut apporter un soutien personnalisé et aider à surmonter les difficultés rencontrées.
  • Les outils numériques: De nombreuses applications et logiciels peuvent aider à développer ses capacités cognitives, comme les applications de méditation ou les logiciels de résolution de problèmes.

Stratégies liées au mode de vie :

  • Le sommeil: Un sommeil suffisant est essentiel pour la consolidation de la mémoire et la clarté de la pensée.
  • L'exercice physique: L'activité physique améliore la circulation sanguine dans le cerveau et favorise la croissance de nouvelles cellules nerveuses.
  • L'alimentation: Une alimentation équilibrée fournit au cerveau les nutriments dont il a besoin pour fonctionner de manière optimale.
  • La gestion du stress: Le stress peut nuire aux capacités cognitives. Il est donc important de mettre en place des techniques de relaxation pour gérer le stress au quotidien.

En résumé, améliorer ses capacités de raisonnement nécessite une approche globale qui combine des stratégies cognitives, métacognitives et liées à l'environnement d'apprentissage. En mettant en œuvre ces différentes stratégies de manière régulière, vous pourrez développer une pensée plus critique, plus analytique et plus créative.


18 juillet 2024

Premier exemple : dans un texte (ou une situation décrite), vous devez toujours faire le bilan de toutes les possibilités que donne explicitement ce texte ET sans oublier les cas qu'il sous-entend. Si vous ne possédez pas de stratégie de décompte, vous allez en trouver moins qu'il y en a ou ne plus savoir si vous l'avez déjà compté ou pas ...

Cas très simple pour vous en convaincre

Comptez le nombre de triangles qu'il y a dans cette figure (sans tracer des traits supplémentaires).

Cliquez ici pour voir la figure.

Voici la solution :

En tout il y a 35.

1.alors vous avez trouvé le bon total des triangles ?

2. et parmi vous, qui a adopté une stratégie pour ne rien oublier, ni compter deux fois le même triangle ?

N.B. je ne vous donne pas la mienne, sinon vous ne viendrez jamais me voir ;)


19 juillet 2024

Deuxième exemple : dans un texte, il est tentant de comprendre un passage de manière globale et de ne pas s'apercevoir que le passage en question comporte aussi des "limites" implicites ou un manque d'informations.

Rappel : en logique, quelque chose est classée VRAIE quand eslle est vraie dans TOUS LES CAS. Il suffit qu'il y ait un seul cas où elle ne serait pas vraie pour que l'affirmation ait alors le nom de FAUSSE.

Vous voulez vous tester ?

compréhension verbale adulte.png

Cliquez sur ce lien pour voir apparaître le texte.

Voici la solution :

Affirmation 1 : elle est fausse car ...

Affirmation 2: elle est vraie car ...

Affirmation 3 : elle est fausse car ...

Affirmation 4 : nous n'avons pas assez de précisions pour trancher.

Affirmation 5 : elle est vraie car ...

Affirmation 6 : nous n'avons pas assez de précisions pour trancher.

Affirmation 7 : nous n'avons pas assez de précisions pour trancher.

Affirmation 8 : elle est vraie car ...

Affirmation 9 : nous n'avons pas assez de précisions pour trancher.


20 juillet 2024

Troisième exemple : lire quelque chose sur lequel on a un avis "déforme" notre raisonnement logique.

Test : le petit test suivant comporte des phrases sur lesquelles on ne peut pas avoir d'avis car elles sont farfeleues. Grâce à cela, il permet de tester votre aptitude au raisonnement logique.

Le test

ciquer sur ce lien  test logique farfelu.jpg

pour voir le texte s'afficher.

La solution

Ce sont les propositions B et E.

N.B. on entend souvent dire "je ne suis pas logique". C'est un non-sesns quand on sait qu'il existe des méthodes-tratégies qui permettent de l'être. Certains les appliquent depuis longtemps sans le savoir, mais les autres peuvent en prendre connaissance et en les appliquant, passer de "pas logique" à "logique". Alors changez l'image que vous avez vous-même et rencontrons nous !


21 juillet 2024

Quatrième exemple : ne pas avoir appris les EXCEPTIONS à une règle du cours (ou les limites d'un concept).

Test ci-dessous : un grand classique des auto-écoles ...

Je double ou je ne double pas ?

Répondez à cette question en regardant la situation double auto ecole.png

Réponse

NON.

On serait d'abord tenté de dire oui puisque la ligne est discontinue mais comme vous ne pouvez visiblement pas avoir eu suffisamment d'informations sur la longueur du camion à dépasser, vous risquez de vous retrouver face à une autre voiture si le camion est du coup moins radide à dépasser.

Conclusion : vous avez le droit de dépasser. Mais dans un exercice universitaire portant sur le concept de décision, la réponse sera "non, je ne prends pas le risque de dépasser".


22 juillet 2024